Deux styles importants marquent la vie du peintre.
Après quelques natures mortes et divers portraits, Albert Faniel se consacre aux paysages, principalement des Hautes Fagnes belges, qu'il adore et qu'il traduit de façon réaliste, descriptive, presque illustrative.
En abandonnant la peinture "sur le motif" et en développant le travail en atelier, son style évolue, devient paradoxalement de plus en plus impressionniste, alors qu'il peint ses souvenirs ramenés de ses nombreuses balades en fagnes. Deux styles très différents l'amusent et le passionnent :
Le paysage abstrait
La peinture purement abstraite ne représente pas des sujets ou des objets du monde naturel,
réel ou imaginaire, mais seulement des formes et des couleurs pour elles-mêmes.
Le paysage abstrait, lui, est une stylisation d'un paysage réaliste, où le peintre ne garde que l'essentiel,
au point que le paysage est plus suggéré que défini. Essentiellement impressionniste, cette approche emmène le peintre dans un style de plus en plus minimaliste où il finit par se sentir piégé.
Le paysage hyperréaliste
D'abord considérée comme un défi technique qu'il pratique pour entretenir sa progression artistique,
la peinture hyperréaliste a rapidement passionné Albert Faniel et l'a relancé dans une nouvelle aventure.
Si les peintres photoréalistes reproduisent des photographies tellement exactes que l'œil peine à distinguer entre la photographie originale et la peinture résultante, les hyperréalistes, quant à eux,
tout en utilisant les mêmes techniques, développent des moyens d'introduire le charme et l'émotion
dans leurs peintures, qui de loin ressemblent à des photographies, mais qui, lorsqu'elles sont examinées de plus près, ne sont clairement rien du genre.
Ce style hyperréaliste convient particulièrement bien à sa nature à la fois rigoureuse et émotive.